Accéder au contenu principal

Racisme : un footballeur Noir menotté par des policiers dans un avion en Italie

Stephane Omeonga2


Encore une histoire de racisme. Le milieu de terrain belge d’origine congolaise, Stéphane Oméonga a été violenté et menotté par la police italienne à Fiumicino, dans un avion de ligne le jour de Noël. Si l’on en croit la publication faite par le footballeur sur les réseaux sociaux, ainsi que les vidéos tournées par d’autres passagers, la police est intervenue sans ménagement pour le faire débarquer d’un vol Rome-Tel Aviv le 25 décembre 2024. L’incident serait survenu après qu’une hôtesse lui ai signifié qu’il y aurait une erreur sur ses documents de voyages. On entend clairement par la suite le footballeur répéter vainement aux agents de police « Belgium citizen », ou encore « football player » (« Je suis un citoyen belge », « je suis footballeur professionnel »), mais visiblement, la couleur de sa peau ne pouvait en faire qu’un menteur.

L’infortuné Oméonga a été rudoyé avant d’être menotté comme un malfrat, puis traîné hors de l’appareil. Il raconte sa mésaventure :

« Lors d’un vol entre Rome et Tel-Aviv, après avoir embarqué dans l’avion et pris place à mon bord, un steward m’a approché au sujet d’un prétendu problème avec mes documents et m’a demandé de quitter l’avion. Confiant dans la validité de mes documents, je lui ai demandé calmement quel genre de problème. La police a été appelée, et j’ai été menotté et forcé de quitter l’avion. Une fois à l’extérieur de l’avion, loin des regards des témoins, la police m’a violemment jeté au sol, m’a frappé et l’un d’eux a appuyé son genou contre ma tête. On m’a ensuite emmené à l’aéroport dans un véhicule de police, menotté comme un criminel. Une ambulance est arrivée, mais en état de choc, je n’ai pas pu répondre aux questions des ambulanciers paramédicaux. Peu après, j’ai entendu sur la radio de la voiture de police que j'avais refusé les soins médicaux et que tout allait bien. Ce fut complètement faux, je leur ai demandé de me prendre dans l’ambulance avec eux craignant ce que la police pourrait me faire. Ensuite, j’ai été placé dans une pièce grise, sans nourriture ni eau, et laissé dans un état d’humiliation totale pendant plusieurs heures. Après ma libération, j’ai appris qu’un policier avait porté plainte contre moi pour des blessures que j'aurais causé pendant l’arrestation, même si j’étais menotté. De plus, à ce jour, je n’ai reçu aucune justification pour mon arrestation. »

Stephane Omeonga4

Le footballeur conclut sa note en ces termes :

« En tant qu’être humain et père, je ne peux tolérer aucune forme de discrimination. Cette arrestation n’est que la pointe visible de l’iceberg. Beaucoup de gens qui me ressemblent ne peuvent pas trouver du travail, n’ont pas accès à un logement ou ne peuvent pas participer aux sports qu’ils aiment simplement parce qu’ils sont noirs. Nous devons être unis et élever la voix pour éduquer les gens autour de nous — nos collègues, voisins et amis — sur cette question qui afflige notre société et entrave son progrès ».

Comme l’international brésilien Vinícius José Paixão de Oliveira Júnior alias Vinícius Júnior qui n’en finit pas de subir les agressions racistes sur les stades à cause de son talent, l’ancien génois, Stéphane Oméonga qui se rendait à Tel-Aviv, en Israël pour rejoindre son club, Bnei Sakhnin, a eu droit à son lot d’humiliation. A qui le tour ?

Seydou Koné

Pin It
  • Vues : 27