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Athlétisme: Le chemin reste encore long pour l'Afrique

Les Jeux olympiques Paris 2024 ont prouvé de façon générale que les Africains ont beaucoup de chemin encore à parcourir avant d'atteindre la "perfection" et le niveau des autres nations. L'épreuve d'athlétisme a notamment montré l'écart entre les athlètes africains qui se développent sur le continent et les autres athlètes qui peuvent bénéficier des infrastructures et autres techniques de pointe ailleurs. Aujourd’hui, sous nos tropiques, de nombreux pays ne disposent pas d’assez d’entraîneurs formés à ces techniques pointues.

Quand certains pays n'ont pas ou peu de pistes en tartan, pas ou peu de kinésithérapeutes du sport, n’allez pas leur parler d’analyses de fibres de muscles, de cryothérapie régénérative !

De la même façon, la préparation mentale des sportifs, leur accompagnement psychologique, la prise en charge diététique sont loin d’être généralisés sur le continent. Il en découle de grosses disparités entre le continent africain et les autres. D’où le départ forcé d’une kyrielle de talents africains vers d’autres cieux, qui en Europe, qui aux Etats-Unis et même en Asie.

D’autres vont jusqu’à changer de nationalités sportives, privant l’Afrique de plusieurs chances de médailles aux grandes joutes. Au-delà de l’inégalité entre les pays, loin de l’esprit olympique, d’autres interrogations émergent avec ces évolutions technologiques et scientifiques. Les performances continueront probablement à progresser.

Ceci pour le bonheur des férus du 100m. Mais, les sportifs ne risquent-ils pas de se transformer en machines ? La quête des performances ne dresserait-elle pas le lit de la tricherie ? Ou encore la vitesse ne sera-t-elle plus l'épreuve la plus difficile ? On tend déjà vers cette réalité avec les minimas pour les prochains mondiaux, assez difficiles à réaliser. Pour le 100m, les hommes devront réaliser 10,00s quand les dames chercheront 11,07 s. Nul doute que nombreux seront ceux qui sauront défier le chronomètre. Les blessures de Marie-Josée Ta Lou-Smith et de Cheickna Traoré, qui n'a pu prendre part à la série de repêchage pour le 200 m hommes pour une place en demi-finales, doivent interpeller notamment en Côte d'Ivoire.

Noah Djédjé

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